Marché immobilier dans l’Hérault – les chiffres de notaires – Octobre 2025
D’après les statistiques de la Chambre des Notaires de l’Hérault, la tendance départementale montre un léger rebond du marché après une année 2024 compliquée.
👉 Le volume global des transactions est en hausse de +3,8% sur un an, tous biens confondus, malgré des prix globalement stables ou légèrement en baisse selon les segments.
Montpellier et sa métropole : un marché contrasté mais solide
1. Appartements anciens
- Prix médian à Montpellier : 3 260 €/m² (-1,6 % sur un an)
Le marché reste actif, notamment dans les quartiers recherchés comme Antigone (+1,3 %), Les Arceaux (+2,3 %), Gambetta (+3,3 %) ou Boutonnet (+3,7 %).
En revanche, certains secteurs voient les prix reculer : Port Marianne (-2,0 %), La Comédie (-1,6 %), ou Hôpitaux-Facultés (-3,3 %). - Tendance générale : stabilité à légère baisse, mais une demande toujours soutenue pour les biens bien situés et rénovés.
2. Maisons anciennes
- Prix médian : 365 000 € (-5,0 % sur un an)
Montpellier reste parmi les zones les plus chères du département avec Castelnau-le-Lez (498 500 €) et Lattes (459 600 €).On observe un tassement des prix dans la métropole (-6,3 %), alors que les Hauts Cantons progressent (+6,3 %). - Les biens familiaux ou avec jardin restent recherchés, mais les délais de vente s’allongent. Les maisons énergivores ou à rénover souffrent davantage.
3. Terrains à bâtir
- Prix médian dans la périphérie montpelliéraine : 174 700 € (-3,8 %)
Les terrains restent chers dans la première couronne, mais le volume de vente baisse de -25% sur un an.
Les acquéreurs se reportent vers les communes limitrophes plus accessibles comme Saint-Clément-de-Rivière, Le Crès ou Saint-Gély-du-Fesc.
💶 Tendances et comportements des acheteurs
- 64 % des acquéreurs achètent dans l’Hérault même.
- La tranche d’âge la plus représentée : 60 ans et + (28 %).
- Les ventes à des investisseurs franciliens ou étrangers se maintiennent, mais avec des exigences plus fortes (DPE, rentabilité).
- Les logements anciens avec bonne étiquette énergétique (A à C) gagnent nettement en valeur et en part de marché.
🧭 Ce qu’il faut retenir pour Montpellier
- Le marché reste structurellement porteur mais s’ajuste après les excès post-Covid.
- Légère baisse des prix, mais un volume de ventes reparti à la hausse (+3,8 %).
- Les quartiers centraux et historiques gardent leur attractivité, tandis que les périphéries accusent le coup.
- Pour les vendeurs : un prix juste et une présentation soignée (travaux, DPE) sont plus que jamais essentiels pour déclencher une vente.
Conclusion
Les ventes demeurent aujourd’hui en dessous des niveaux d’avant-Covid, voire même de 2018, mais une légère reprise s’amorce, un peu meilleure que la moyenne nationale. Après un recul marqué en 2024, les recettes encaissées repartent à la hausse, avec une progression de +21 % sur les six premiers mois de 2025, et des débuts d’année (janvier-février) déjà dynamiques. Attention : ces recettes sont aussi bonifiées par l’augmentation des taxes comprises dans les fameux « frais de notaires » mises en place au printemps 2025.
Les conditions de financement restent attractives, avec des taux moyens stabilisés entre 3,15% et 3,20% sur 30 ans, favorisant le retour progressif des acquéreurs.
En synthèse, les appartements et maisons anciens repartent doucement à la hausse, confirmant un retour de confiance prudent, mais encore fragile.
La situation politique nationale reste un facteur clé : une stabilité institutionnelle et des mesures favorables au logement seront nécessaires pour consolider la reprise.
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